Comment ça, un baromètre ?

Un peu de technique d’abord.

3 indicateurs pris en compte :

1- Le nombre d’éléments du DOM

C’est le document HTML ou Document Object Model, traduit en français par “modèle d’objet de document”. Pour comprendre de façon claire, c’est une interface de programmation qui représente tout le code d’une page web. Votre navigateur web parcourt tous les éléments du DOM un par un pour savoir ce qu’il doit afficher et sous quelle forme. Le DOM a un impact sur les performances d’un terminal, comme par exemple la mémoire et le processeur du téléphone utilisé, nécessaires à l’affichage de la page web. Plus le document HTML est complexe, plus il nécessitera des performances de la part du terminal. Autrement dit, plus on l’optimise, plus on maîtrise la consommation énergétique des terminaux.

2- Le PROTOCOLE HTTP ET LE nombre de requêtes HTTP entre les terminaux et les serveurs

Le HTTP est bien connu (Hyper Text Transfer Protocol). Le navigateur utilisé par vos visiteurs communique avec des serveurs qui rapatrient et présentent le contenu en utilisant le protocole HTTP. C’est grâce à ce protocole que l’on charge les ressources nécessaires à l’affichage d’une page web comme les images, les styles graphiques et les polices. Selon une étude menée, les requêtes HTTP sont le seul élément technique objectif qui témoigne de la quantité de données qui transite d’un serveur physique au terminal final pour présenter le site et ses contenus. Autrement dit, plus on optimise le nombre de requêtes HTTP d’une page web, moins on sollicite les performances serveurs.
Notre solution prend en compte la différenciation des différentes versions du protocole : HTTP/1, HTTP/1.1, HTTP/2 et HTTP/3. Nous avons fait une distinction de la version employée par chaque serveur de ressources pour une analyse plus méticuleuse et concrète. Chaque requête est analysée selon sa provenance (serveur) et son protocole.

3- Le poids de la page

Le poids de la page est exprimé en Ko (Kilo Octets). La quantité de données téléchargées des serveurs vers les terminaux représente donc un certain poids, entre autres avec des images qui font partie des éléments les plus lourds en général d’une page web. C’est ce qui contribue à l’engorgement du réseau. Autrement dit, l’optimisation du poids d’une page web permet de baisser la consommation de bande passante du réseau. Un élément de la performance apprécié par Google qui ne positionne pas dans les meilleurs résultats les sites les plus lourds, mais bien les plus légers, surtout sur mobile. On le comprend…

La formule d’analyse :

La formule d’analyse n’accorde pas des degrés d’importance à ces 3 indicateurs selon leur impact environnemental respectif. Le but de l’analyse est avant tout de sensibiliser tous les acteurs de la conception, de l’édition et de la consultation d’un site internet :

• • l’agence web pour les contraintes techniques liés au processus d’éco-conception d’un site web,
• • les datacenters et les serveurs pour le respect de l’impact environnemental de leur infrastructure,
• • le responsable de publication pour l’éditorialisation des contenus
• • le visiteur pour le sensibiliser à l’impact de son parcours sur un site internet
•  

Chacun des indicateurs a donc une grille de notation propre selon les bonnes et les mauvaises pratiques. Une fois ces notes rendues, une moyenne de celles-ci est calculée afin d’apporter une analyse générale sur l’éco-conception web de la page.

Les indications du baromètre EcoWebScore bêta

Domaines d’étude de l’EcoWebScore bêta

Le baromètre est destiné à présenter tout type de site et peut auditer des activités économiques variées : tourisme, industrie, commerce, artisanat, associatif, gouvernement, etc. Nous prévoyons une évolution progressive en fonction des contributions de nos partenaires.

Le baromètre EcoWebScore présente pour sa sortie, une sélection de sites de destinations touristiques, avec les sites d’offices de tourisme, et les PNR, Parcs Naturels Régionaux. Certains sites ont été réalisés par Yata et n’ont pas été éco-conçus. Les sites internet de tourisme sont souvent très chargés en contenus et visuels pour des questions de séduction, parfois démesurées. Ils nous ont semblé être un bon point de départ. Les SIT, Systèmes d’Informations Touristiques utilisés par les régions, départements et les offices de tourismes nécessitent également d’afficher de très nombreuses ressources, ce qui peut pénaliser leurs scores.

Par exemple, un site qui intègre des pages contenant des données de SIT présentera actuellement des pages plus lourdes que la plupart des pages éditoriales classiques rédigées manuellement. Ces flux de données, comme on les nomment lors des imports, consomment également beaucoup d’énergie dès lors que leur import se fait quotidiennement. Nous estimons que cette action, dans au moins 50% des cas, est relativement inutile. Cette donnée n’est pas évaluée par l’EcoWebScore. Un travail avec les fournisseurs de données pourrait être utile. Sans données SIT, le site est donc souvent plus léger, ce qui explique que certains sites avec peu de pages aient une meilleur note. Leur nombre de pages influe également sur leur EcoWebScore, sans pour autant signifier que le site est réellement conçu de façon légère, c’est-à-dire sans surcharge fonctionnelle, ou facéties graphiques. Quoi qu’il en soit, un petit site, avec peu de pages, peut être performant (visites, conversions, utilité du service fourni) sans être éco-conçu. C’est pourquoi la note de vitesse d’affichage, dépendant des éléments de page, des requêtes et du poids ont une priorité algorithmique.

NOM DE LA STRUCTURE : cliquez sur son nom pour ouvrir le site dans un nouvel onglet. Un même domaine peut être attribué à plusieurs structures. Si vous constatez une erreur, merci de nous informer.

ECOWEBSCORE : L’EcoWebScore présenté est basé sur l’EcoWebScore de chaque page auditée. Chaque page dispose de son propre EcoWebScore mais la répartition n’est pas présentée sur le baromètre. La note obtenue est calculée sur une base de 10 points et se traduit par l’étiquette : A pour les sites les mieux notés, jusqu’à l’étiquette G pour les pages des sites les moins performants. Ils sont susceptibles de consommer plus d’énergie et donc de provoquer un dégagement de CO2 plus conséquent en fonction de leur trafic. Pour connaître l’EcoWebScore de toutes les pages, nous proposons un service d’audit spécifique. L’EcoWebScore est différent entre l’affichage desktop et l’affichage mobile du site internet. Normal, la conception est en général différente. Le positionnement dans le baromètre change donc selon le terminal utilisé. Certaines données sont fournies par Google Lighthouse, mais nous travaillons actuellement sur un autre système d’information plus rapide. Au fait, pensez-vous que Google soit réellement neutre en carbone ?

Certaines erreurs de conception peuvent empêcher l’EcoWebScore de fonctionner correctement. Les pages scannables doivent être accessibles par Google Lighthouse.

EVOLUTION : la fréquence de mise à jour est prévue de façon trimestrielle. Toutefois, si un site internet a évolué, il peut être pris en compte. Il suffit de nous écrire pour mettre à jour son EcoWebScore. Nous entendons par évolution : un correctif de son plan de site, une refonte. L’ajout ou la suppression de pages ne justifie pas une mise à jour en dehors de la mise à jour trimestrielle.

POIDS PAGE : c’est le poids moyen calculé à partir de l’ensemble des pages indexées. Figurant comme l’un des indicateurs de calcul de l’EcoWebScore, une moyenne élevée ne signifie pas que le site est mal éco-conçu. Il se peut que quelques pages seulement concentrent des visuels très lourds (plusieurs mégas) pour augmenter cette moyenne considérablement. Il n’est pas rare de trouver des images de plus de 10Mo. Ces pages sont généralement indexables par les moteurs de recherche, mais rarement dans les meilleurs résultats présentés aux mobinautes et internautes.

PAGES : les pages indexées sont identifiées grâce au plan de site dénommé « sitemap » souvent suivi de « .xml ». Destiné également à informer les moteurs de recherche de l’évolution des pages, il se peut que certains sites n’affichent hélas aucun sitemap ou que celui-ci soit inaccessible. Ce qui n’est pas bon signe pour son référencement naturel. S’il existe, et que l’EcoWebScore n’est pas à jour, il suffit de nous envoyer son URL. Certains sitemaps sont également obsolètes et non mis à jour automatiquement.

MISE A JOUR : la date de dernière mise à jour qui peut être automatique lors du renouvellement, ou manuelle lors d’une intervention de notre part. Le renouvellement automatique n’est donc pas effectué à la même date pour tous les sites.

Les évolutions programmées

Evolution du nombre de sites présentés

Nous allons progressivement intégrer d’autres sites dans le tourisme : Agences départementales du tourisme, Comités régionaux du tourisme, Parcs nationaux, Grands Sites de France, Voyagistes.

Evolution des catégories et domaines d’activités

Courant 2025, le baromètre EcoWebScore© comprendra des domaines liés par exemple au commerce, à l’industrie, et à différentes marques produits. Il est possible de nous contacter pour nous commander une étude spécifique.

Evolution fonctionnelle

L’EcoWebScore© est en version Bêta. Suite à nos travaux d’ingénierie, et avec l’aide de nos bureaux d’étude, nous prévoyons les évolutions techniques suivantes :

• • Intégration des datas liées à l’hébergeur (origine de l’énergie, gestion des serveurs, matériels). Yata ! a missionné l’entreprise APL Center, spécialisée dans la conception et la réalisation de data centers vertueux en France, certifiée ISO 14001 pour le management de la performance environnementale. Découvrez sur leur site l’impact de l’hébergement et les obligations des hébergeurs en France.
• • Intégration des datas liées au trafic réel du site internet, sous réserve d’un accès à celles-ci, en couplant l’analyse d’une page à son trafic réel (Google Analytics 4, Matomo…), même si GA4 n’est pas compatible avec le RGPD actuellement. 
• • Intégration des informations liées à l’impact environnemental à l’étiquette EcoWebScore comme les grammes de CO2 dégagés par l’affichage d’une page, et donc par l’ensemble du site.
• •  Développement de solutions pour d’autres CMS que WordPress.
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